Actualités - image d'illustration

LES JEUNES, UNE FUTURE GÉNÉRATION DE MALENTENDANTS

15/02/2014

Prévention des effets auditifs du bruit
LES JEUNES, UNE FUTURE GÉNÉRATION DE MALENTENDANTS, SI LES COMPORTEMENTS ET LES MODES DE VIE NE CHANGENT PAS ...

Le seuil de la douleur auditive (120 décibels) est supérieur au seuil de danger (85 décibels) ; pour cette raison, il est absolument nécessaire d’adopter un comportement préventif dès que l’on se trouve exposé à plus de 85 décibels. A titre indicatif, tant que le niveau sonore permet de tenir une conversation, le niveau est inférieur à 85 décibels. S’il est nécessaire de crier pour se faire comprendre, l’exposition sonore peut présenter un danger pour l’audition.
Les principaux facteurs de risque pour l’audition sont, outre l’intensité sonore et la durée d’exposition, la fréquence du son (son aigu ou grave). C’est donc en agissant simultanément sur ces différents facteurs que l’on interviendra pour diminuer les risques.

Quelques exemples :
à moins de 85 dB(A), il n’est pas nécessaire de surveiller la durée d’exposition ;
à 94 dB(A), la durée d’exposition quotidienne tolérable sans protection est de 1 heure ;
à 100 dB(A), la durée d’exposition quotidienne tolérable sans protection est de 15 minutes ;
à 105 dB(A), la durée d’exposition quotidienne tolérable sans protection est de 5 minutes.

Par ailleurs, nous ne sommes pas égaux devant les risques auditifs. Certaines personnes possèdent une vulnérabilité auditive particulière. Celle-ci est liée :
- à l’état de santé générale : état cardio-vasculaire, diabète, hypertension, état neuropsychique ; l’âge est également un facteur de fragilité cochléaire ;
- à l’état local de l’appareil auditif : des malformations héréditaires, des antécédents de traumatisme crânien, la prise de certains médicaments (par exemple : l’aspirine, des diurétiques, des anti-tumoraux, certains antibiotiques : aminosides…), l’exposition professionnelle à certains produits (solvants aromatiques), des antécédents d’otites, etc., aggravent les effets délétères du bruit.
Les personnes ayant une vulnérabilité particulière ou celles qui sont malades, fatiguées ou sous l’influence d’alcool, de drogue, de médicaments doivent davantage protéger leur audition.

Limiter le niveau sonore d’exposition :
- lorsque cela est possible, baisser niveau d’émission reste le moyen le plus simple et le plus efficace ;
- s’éloigner de la source sonore : en plein air, le niveau sonore décroît de 6 décibels lorsque la distance double ;
- porter des protections (casques antibruit professionnels…).
Le port de ces protections est nécessaire lorsque l’on est exposé à des bruits impulsionnels de forte intensité (armes à feu, pétards…).

Cas particuliers de l’exposition à de la musique :
Les risques auditifs sont peu liés au plaisir de l’écoute ou à la qualité du son : à niveau et à durée d’exposition équivalents, l’écoute d’une musique agréable et l’exposition sonore à un bruit déplaisant présentent quasiment les mêmes risques.

Concerts et discothèques :
- s’éloigner des enceintes ;
- s’équiper de bouchons d’oreilles ;
- s’octroyer des moments de calme (environ 30 minutes toutes les 2 heures dans un endroit calme) ;
- ne pas utiliser le caisson de basse comme tabouret.

Baladeurs musicaux:
La Commission européenne a adopté le 28 septembre 2009 une décision relative aux nouveaux réglages par défaut des baladeurs à des niveaux d’exposition au bruit sans risque, et à la diffusion de mises en garde claires sur les effets néfastes d’une exposition excessive à un volume sonore élevé.
Depuis le 1er mai 2006, les baladeurs musicaux sont soumis aux dispositions de l’arrêté du 8 mai 2005.
Selon cet arrêté, tout appareil portatif permettant la reproduction sonore ou la réception radiophonique, ou les deux, au moyen d’un casque ou d’écouteurs diffusant le son aux oreilles de l’utilisateur et que celui-ci peut utiliser en se déplaçant est considéré comme un baladeur musical. Cette réglementation s’applique donc aux baladeurs (MP3, discman, etc.) ainsi qu’à tout appareil comportant une fonction « baladeur » (par exemple, certains téléphones mobiles).

Pour prévenir les risques auditifs liés à l’utilisation des baladeurs, l’arrêté prévoit :
- la limitation du niveau de pression acoustique à 100 décibels SPL ;
- la limitation de la tension de sortie maximale du lecteur à 150 mV ;
- l’information du public : les baladeurs musicaux vendus sur le marché français doivent porter un message de caractère sanitaire :
. soit la mention : « A pleine puissance, l’écoute prolongée du baladeur peut endommager l’oreille de l’utilisateur » ;
. soit, pour les appareils les plus petits, le pictogramme ci-dessous :
Picto baladeurs
- réduire le volume ;
- ne pas écouter plus d’une heure de suite à volume moyen.
- Attention :
. aux baladeurs achetés avant septembre 1998 : la limitation de la puissance maximale de sortie des appareils à 100 décibels SPL n’est entrée en vigueur que le 1er septembre 1998 ;
. aux changements d’écouteurs : l’utilisation d’écouteurs remplaçant ceux vendus avec le baladeur peut induire un dépassement du seuil de 100 décibels SPL. Dès l’apparition d’acouphènes (bourdonnements, sifflements dans les oreilles), de baisse d’audition ou de sensation de « coton » dans les oreilles, cessez immédiatement l’exposition sonore.
Si ces symptômes persistent quelques heures après l’exposition ou après une nuit de sommeil, consultez immédiatement un médecin ORL ou les Urgences. Dans certains cas, un traitement immédiat peut éviter des troubles irréversibles.|

Conseils pour les tireurs:
- Il est indispensable que la pratique d’arme à feu soit exercée avec une protection efficace car les détonations peuvent provoquer des lésions des cellules ciliées responsables d’une surdité irréversible.
- Procurez-vous des protections adaptées à la discipline pratiquée dans les armureries ou dans les magasins de sport. N’utilisez pas des bouchons de confort ou de bricolage.

Une protection combinée externe (avec casque) et interne (avec embouts moulés) est recommandée.
Pour qu’une protection soit efficace, elle doit être :
- portée systématiquement avant de pénétrer dans la zone bruyante ;
- ajustée correctement ;
- gardée en permanence pendant toute la période d’exposition ;
- retirée qu’une fois sorti du stand de tir.
En cas de sensation d’oreille bouchée, de douleur dans les oreilles, de bourdonnements ou de sifflements dans les oreilles, il faut immédiatement :
sortir de la zone bruyante ;
et consulter en urgence un médecin ORL.